LE BESTIAIRE
(Performances) (Oeuvres) (Ateliers) (Presse)
OUVERTURE(S)
Mickaël Allibert &Jérôme Grivel
Issue d'une recherche qui a germée en 2015 puis accompagnée par L'L - Chercher autrement en art vivant à Bruxelles jusqu'en 2020, Ouverture(s) s’intéresse à l'obscène dans son sens étymologique de "hors de la scène", ce qui ne devrait pas être montré et particulièrement à l'obscène artistique des ateliers ou des studios où l'on cherche, travaille, etc.
La constellation de pièces qui composent Ouverture(s) s'attache aux à-côtés, aux préalables, à tout ce qui pourrait, d’une certaine façon, être impropre à la représentation et qui, pourtant, déploie tout un ensemble de matériaux chorégraphiques, plastiques, dramaturgiques et sensibles.
L’importance donnée aux étapes de visibilité dans les arts oblitère pour le public 90% du travail de l’artiste et donne à l’objet fini (le spectacle ou la sculpture) un statut de supériorité par rapport à ce qui a amené cette réalisation sans qu’il n’y ait finalement de raison à cela.
En exposant ou en représentant « la chose en train de se faire » à différentes étapes de son élaboration, nous cherchons d’une part à déplacer le centre d’attention de l’œuvre vers ce qui la précède ou vers ce qui est mis en jeu pour qu’elle advienne et d’autre part à ce que le regard du public ne soit pas porté sur la finalité mais sur le parcours de l’objet en question.
Ce que nous montrons, ce sont des fragilités, des interrogations, des expérimentations, des erreurs et des ratés aussi, parce que l’espace artistique permet de décider qu’ici ce sont ces notions qui priment et pas nécessairement celle de la force, de la puissance ou de la réussite.